Après avoir été mis à la porte au printemps par la pandémie, l’atypique festival Musica Nigella est repassé par la fenêtre à l’automne. Plus que jamais peut-être, la 15e édition, qui se tient jusqu’au 25 octobre, doit à l’incorruptible enthousiasme de ses deux fondateurs, le musicien Takénori Némoto (compositeur, corniste et chef d’orchestre) et Olivier Carreau, tous deux gentlemans-farmers à leurs heures. En témoigne le jardin japonais qui s’épanouit derrière la grande maison de Tigny-Noyelle, siège du festival, avec son torii rouge, son autel shinto, son plan d’eau et sa maison de thé. (Marie-Aude Roux / Le Monde)

Mais après un passage rapide sur la Côte d’Opale, je retiens surtout qu’avec de l’imagination, on peut organiser un festival, et fidéliser un public en dehors des chemins battus. Une belle leçon pour tant de manifestations routinières ! (Claude Samuel / Qobuz)

Variée, la programmation de Musica Nigella couvre un large spectre stylistique, du baroque à nos jours, mais réserve toujours une place de choix au répertoire français – et pas le plus couru -, ce qui n’étonne guère de la part d’un directeur artistique japonais amoureux et fin connaisseur de la culture française. (Alain Cochard / Concertclassique)

Le Festival Musica Nigella montre ainsi une programmation séduisante et une originalité par la forme des ouvrages (avec les transcriptions du chef), la qualité des artistes conviés, mais aussi la diversité des lieux de concert, offrant à l’amateur de belle musique un voyage convivial sur la Côte d’Opale. Le dynamisme, l’accueil et l’amabilité de l’équipe et de toutes les figures de l’ombre (bénévoles, amis du Festival) rendent cette heureuse expérience musicale et humaine possible. (Nicolas Mathieu / Olyrix)

LE FESTIVAL MUSICA NIGELLA, C’EST QUOI ? 

  • Une association : Euphonie

  • Une direction artistique : Takénori Némoto

  • Un lieu d’exception : la Côte d’Opale

  • Des rendez-vous printanier dans toute la région

  • Des jeunes talents et artistes de renom

  • Le développement de la musique classique en milieu rural

  • Un accueil quasi familial

  • Un fort attachement à l’opéra et au répertoire contemporain

  • Une thématique différente chaque année

Au service de la musique classique depuis 1996

À l’origine, Olivier Carreau crée en 1996 l’association Euphonie pour organiser des concerts dans des salons privés et salles parisiennes, en donnant leur chance à de jeunes musiciens fraîchement diplômés des conservatoires nationaux supérieurs de musique de Paris et de Lyon. Le succès l’incite à professionnaliser rapidement la direction artistique avec le concours de Takénori Némoto, et à développer les concerts chez lui, à partir de 1999, dans sa longère picarde du village de Tigny-Noyelle, sur la Côte d’Opale. L’esprit de découverte des jeunes talents aux côtés des artistes confirmés reste dominant dans le festival aujourd’hui structuré depuis 2006 à partir du salon de musique aménagé chez Olivier Carreau, cœur battant du rendez-vous printanier qui essaime désormais dans plusieurs lieux de la région : le festival est accueilli à Becrk-sur-Mer, à Montreuil-sur-Mer, au Touquet-Paris-Plage, à La Chartreuse de Neuville-sous-Montreuil, élargit ses productions à l’opéra, et crée une dynamique qui en fait un événement musical incontournable de la Côte d’Opale.

Ses invités sont des musiciens fidèles, choisis par Takénori Némoto pour leurs qualités artistiques et humaines, sensibles à l’idée de développer la musique classique en milieu rural et ouvert à un accueil quasi familial. Le centre de la programmation reste l’ensemble Musica Nigella, avec son fort attachement à l’art lyrique et au répertoire contemporain. Aujourd’hui, le festival, placé sous la houlette d’un comité d’honneur prestigieux présidé par Jean-Claude Casadesus depuis sa création, reçoit une soixantaine de musiciens, et invite les compositeurs à qui il passe commande, pour des rencontres avec le public. Sa thématique, chaque année différente – French Touch, du 24 mai au 3 juin 2018 – lui permet d’explorer de vastes pans de répertoires, tant symphoniques que lyriques ou chambristes.

Le public, très réceptif, est aussi parfois impliqué dans des projets participatifs comme ce fut le cas avec Carmen de Bizet en 2017.